Le projet de Management des risques financiers se focalise sur le respect des normes prudentielles proposées par le comité de Bâle pour les banques et l’union européenne pour les compagnies d’assurance.
Dans l’objectif d’améliorer la stabilité du système bancaire international, le Comité de Bâle a été créé par les gouverneurs des banques centrales du G 10 en 1974. Trois accords ont été proposés par ce comité et signés par les présidents des états membres (G20) : Bâle 1 en 1988, Bâle 2 en 2006 et Bâle 3 en 2010. Après deux années doutes, le comité a entériné en décembre 2017 un accord visant à finaliser l’accord de Bâle 3. Au-delà de son contenu, la signature même d’un accord est une bonne nouvelle pour les régulateurs. Ces réformes ont pour but d’accroître la capacité du secteur bancaire à absorber les chocs générés par des tensions financières et économiques, quelle qu’en soit la source, et donc, de réduire le risque de répercussions de tensions financières sur l’économie réelle. C’est pourquoi les banques se doivent de recourir à plusieurs modèles d’évaluation des risques de manière à définir la fourchette de leurs pertes éventuelles. Dans le cadre de ce projet, l’équipe sera familiarisée avec les concepts de Value-at-Risque (VaR) de la théorie des valeurs extrêmes (TVE) et des stress test.
La réforme Solvabilité I mise en place le 5 mars 2002 constitue le premier régime de solvabilité. Elle a débuté par l’application de deux directives européennes, celle de 1973 pour l’assurance non vie et celle de 1979 pour l’assurance vie. Cette réglementation donne la norme minimale en matière de solvabilité tout en laissant la possibilité aux différents Etats d’être plus stricts. Il est imposé aux compagnies d’assurance de détenir une réserve de fonds propres minimale. L’objectif poursuivi par la nouvelle réglementation Solvabilité II est avant tout de renforcer le contrôle interne des entreprises d’assurance, d’encourager une meilleure gestion des risques en favorisant l’utilisation de modèles internes pour évaluer leurs besoins en fonds propres. Ce nouveau système doit fournir aux autorités de contrôle la possibilité d’évaluer au mieux la solvabilité des compagnies d’assurance reposant sur une approche prospective.
Ainsi, les principaux objectifs du projet
sont :
1.
Etudier en profondeur les risques financiers assumés par les banques et les compagnies d’assurances tunisiennes, marocaines et européennes en considérant la spécificité des différents secteurs d’activité.
2.
Identifier, pour les différents pays, l’environnement économique, social, juridique et politique. Calculer des scores de respect des réglementations prudentielles.
3.
Pour chacun des risques identifiés, étudier le lien entre les scores et la performance. Différentes mesures de performance seront retenues : rentabilité des fonds propres, rentabilité des fonds permanents, Q de Tobin, croissance, productivité, part de marché.
4.
Comparer et analyser les résultats tunisiens et marocains.
5.
Proposer les démarches stratégiques à suivre par les entreprises des deux secteurs étudiés. La comparaison de l’état des lieux dans les différents pays pourra nous conduire à proposer pour l’un des deux pays (Tunisie et Maroc) des démarches qui ont fait leur preuve ailleurs.
6.
Proposer aussi bien aux législateurs qu’aux décideurs politiques des orientations en matière de réglementation prudentielle.